Philosophie de terrain en France et à l’étranger : une proposition de dialogue méthodologique
Résumé
Pour questionner la philosophie de terrain en santé, nous avons choisi le comparer le modèle de bioéthique empirique selon Jonathan Ives aux discussions plus ouvertes qui agitent la sphère française (dont nous faisons partie), pour mieux cibler les avantages et les écueils réciproques d’un contexte à l’autre, de part et d’autre de la Manche. L’objectif n’était pas de défendre une approche contre une autre, mais de révéler les enjeux attachés aux positionnements académiques, cadres méthodologiques et finalités éthiques d’une philosophie de terrain. Tandis que ce champ s’organise, se concrétise et s’institutionnalise en France, nous voulions montrer combien il importe de maintenir une place pour les méthodes exploratoires, les approches hybrides, les projets adaptables en fonction des particularités du terrain comme de ses acteur·rice·s. C’est à cette condition que la philosophie de terrain peut, selon nous, renouveler sa dynamique créative, quelle que soit la forme qu’elle prend et la place qu’elle occupe dans le champ de la recherche sur le soin. Pourvu qu’elle conserve seulement sa modestie normative, une liberté critique et l’ouverture aux sciences humaines et sociales.
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